Jean-Paul Belmondo À Toujours
8 septembre 2021

Jean-Paul Belmondo, à toujours…

Jean-Paul Belmondo À Toujours

Quelle vie !
Comment parler de vous sans évoquer votre sourire. Car c’est bien votre sourire qui nous reste aujourd’hui et votre talent que vous avez donné dans l’objectif des grands cinéastes avec vos compagnons de jeu. Vous incarnez ce bonheur populaire au sens noble, vous êtes ce personnage toujours rassurant qui oscille entre le clown, le rêveur, les rires et le drame. Vous avez touché le plus grand nombre d’entre nous par votre esprit libre et votre amour de la vie.

Car du bonheur vous nous en avez donné ; dans Pierrot le fou, Le Magnifique, Le professionnel, L’as des as ou encore À bout de souffle de Godard qui vous a fait enfin naître dans le cinéma français et au-delà de nos frontières. De Audiard à Edmond Rostand en passant par Kean, votre jeu était toujours juste, remarquable, généreux, étonnant, drôle, singulier. Sans oublier la scène culte d’Itinéraire d’un enfant gâté où la transmission d’un père à son fils ou d’un acteur à un acteur naissant crève l’écran de tant de vérité.

Comment dire “Bonjour” et apprendre à ne jamais être étonné, quelle leçon ! Je n’avais alors que 15 ans, mais il a suffi d’une phrase, d’une vérité pure et authentique pour marquer l’esprit et le cœur. Cela s’appelle un cadeau mais surtout du grand Art !

Entre les toc toc badaboum, les bourpiffes bien envoyés, et vos cascades sur le toit d’un wagon de métro ou accroché à une corde d’un hélicoptère au-dessus de Paris, vos romances gestuelles et ampoulées restent comme une empreinte indélébile mais bien plus que ça encore ; une âme. L’amour du métier, l’amour du prochain, mais surtout l’amour du lointain c’était cela, tout est là. Votre père, Paul, sculptait les corps, les visages, les courbes. Votre héritage n’est pas très loin, vous avez sculpté le cinéma français à toujours et au passage nos cœurs. Jean-Paul Belmondo À Toujours

Merci Monsieur.

Barbara Sensey
Photo : Jean-Paul Belmondo, 1971. 

Des films et du théâtre :

Filmographie :
1960 : À bout de souffle de Jean-Luc Godard – 1962 : Cartouche de Philippe de Broca – 1962 : Un singe en hiver d’Henri Verneuil -1964 : L’Homme de Rio de Philippe de Broca -1964 : Cent Mille Dollars au soleil d’Henri Verneuil -1965 : Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard – 1965 : Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Philippe de Broca – 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément – 1968 : Ho ! de Robert Enrico – 1969 : Le Cerveau de Gérard Oury – 1970 : Borsalino de Jacques Deray -1971 : Le Casse d’Henri Verneuil – 1973 : Le Magnifique de Philippe de Broca – 1975 : Peur sur la ville d’Henri Verneuil – 1975 : L’Incorrigible de Philippe de Broca – 1976 : Le Corps de mon ennemi d’Henri Verneuil – 1979 : Flic ou Voyou de Georges Lautner – 1981 : Le Professionnel de Georges Lautner – 1982 : L’As des as de Gérard Oury – 1983 : Le Marginal de Jacques Deray – 1984 : Joyeuses Pâques de Georges Lautner – 1987 : Le Solitaire de Jacques Deray – 1988 : Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch – 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch – 1998 : Une chance sur deux de Patrice Leconte – 2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier – 2011 : D’un film à l’autre de Claude Lelouch.

Théâtre :
1954 : Le Malade imaginaire de Molière – 1954 : Les Précieuses ridicules de Molière, mise en scène Michel Galabru – 1955 : Fantasio d’Alfred de Musset, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française, élève du conservatoire – 1956 : L’Hôtel du libre échange de Georges Feydeau, mise en scène Jean-Pierre Grenier, avec la Compagnie Grenier-Hussenot, théâtre Marigny – 1957 : La Mégère apprivoisée de William Shakespeare, mise en scène Georges Vitaly, théâtre de l’Athénée – 1987 : Kean de Jean-Paul Sartre d’après Alexandre Dumas, mise en scène Robert Hossein, théâtre Marigny  – 1989-1990 : Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mise en scène Robert Hossein, théâtre Marigny – 1996-1997 : La Puce à l’oreille de Georges Feydeau, mise en scène Bernard Murat, théâtre des Variétés.

 

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