Giuseppe Pirozzi The Blood Red Flower
Giuseppe Pirozzi est un photographe de mode Italien qui vit entre Naples et Milan. Il a commencé la photographie en 2009. Passionné par la mode et la beauté, il a quitté ses études d’ingénieur pour se consacrer à son art. Aujourd’hui, il le partage sur les pages glacées des magazines de mode. Son style épuré et romanesque va chercher en permanence l’émotion. Ses photographies offrent un subtil mélange de rétro et de modernité. La beauté attire son contraire sans jamais le dévoiler, les ombres s’ouvrent sur un imaginaire feutré. La recherche de la beauté est devenue la quête de Giuseppe Pirozzi qu’il immortalise dans ses photos.
Maison Sensey : Ça a débuté comment ?
Giuseppe Pirozzi : Je ne sais pas comment répondre avec précision à votre question… Peut-être qu’il n’y a pas vraiment de “point de départ” en photographie. Je sais seulement qu’après mes études d’ingénieur et mes premières photos, je me souviens que toutes les photos que je prenais étaient une sorte d’objet magique.
Chaque photo devenait un objet d’art qui sortait de mes yeux et de mon appareil photo. Cela me rendait fier. Les premières photos n’étaient vraiment pas géniales, mais c’est cette magie qui m’a poussé à poursuivre la photographie. Ce n’est bien qu’après que j’ai commencé à faire des portraits et à m’intéresser à la mode.
Comment définissez-vous votre travail ?
J’ai une relation passionnelle avec mon travail, une sorte d’amour, haine. Chaque séance de shooting est extrême. Je recherche toujours ce qui fera la différence. J’adore ça ! je me dis à chaque fois “Waouh, c’est le meilleur travail que j’ai jamais fait !” mais une fois le travail terminé, je pense toujours que j’aurais pu faire mieux. Je pense que la photographie me fait sentir vivant à chaque fois. Je fais toujours de mon mieux. Alors c’est comme cela que je peux certainement définir mon travail : un moyen de me sentir vivant. Giuseppe Pirozzi The Blood Red Flower
Quelles techniques photographiques utilisez-vous ?
J’adore les lumières douces. Cela permet de garder la partie émotionnelle du sujet hors de l’image. Lorsque je tourne dans un studio, la plupart du temps j’utilise un octabox, parfois un Beauty Dish. Quand je suis à l’extérieur, j’aime photographier en lumière naturelle. J’essaie toujours de garder une atmosphère mélancolique dans mes images. En ce moment je travaille sur un nouveau projet avec une vieille caméra analogique, le Lomo Lc-a.
Quelles sont vos inspirations ?
La musique et les films sont ma plus grande source d’inspiration. J’aime Luigi&Lango, Emma Summerton, Craing McDean, Steven Meisel et Peter Lindberg. Leurs images sont si rêveuses !
Pourquoi la mode ?
Je n’ai jamais choisi la photographie de mode, la photographie de mode m’a choisi. Après mes premières prises de vues, je savais que j’avais besoin de beauté dans mes photos, j’ai besoin de beauté et d’émotions. Peut-être pour mon incapacité à trouver la beauté dans la vraie vie et tout autour de moi. La mode est la meilleure façon de créer de la beauté et d’imaginer que la beauté est réelle. La photographie et la mode ont toujours un lien, elles marchent ensemble. Les créations de mode ont des possibilités infinies, tout comme la photographie. Il y a donc des résultats infinis et chaque résultat est une inspiration pour l’autre.
Quelle photo vous a rendu le plus fier, pourquoi ?
C’est vraiment difficile pour moi d’avoir un lien sentimental fixe avec mon travail. Mais il y a une photo que j’aime et que je ferai toujours, The Blood Red Flower. La fleur rouge-sang, et représente l’éternité, le vent à travers les cheveux représente la force, les yeux mélancoliques. Ce portrait correspond à la vision de la beauté dont j’ai toujours eu besoin dans ma vie, tout ce que j’ai trouvé et que j’aimerai toujours. Giuseppe Pirozzi The Blood Red Flower
Interview réalisée par Barbara Sensey – Paris